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American Express étend la protection de ses commerçants contre la fraude

American Express améliore ses règles d’impayés EMV en cas de fraude.

Afin d’encourager ses commerçants à adopter des terminaux lecteurs de puce, le système de cartes privatif American Express a accru la protection contractuelle contre la fraude de ses commerçants accepteurs équipés EMV.

A partir de la fin août 2016, ces commerçants ne seront plus re-débités d’un paiement inférieur à 25 dollars. En outre, le réseau américain envisage de limiter à 10 le nombre d’impayés par compte de commerçant à fin 2016. Ces deux plafonds ne s’appliquent qu’à la fraude par contrefaçon de carte. Ils subsisteront jusqu’en avril 2018 et n’ont aucun impact sur le droit à contestation des porteurs AmEx et leur nombre.

Une étude interne d’American Express estime que deux impayés, sur cinq dus à la contrefaçon aux Etats-Unis, portent sur des transactions de moins de 25 dollars.

Notre analyse : Améliorer la perception et l’adoption de la lecture puce au point de vente

Admettant clairement la lenteur de la migration américaine à la puce et, surtout à la frappe de code (qui reste au choix de l’émetteur), la protection renforcée par American Express contre la fraude est plus qu’une incitation envers ses commerçants accepteurs. C’est surtout une réaction préventive à l’essor récent des procès contre Visa et MasterCard, alléguant l’échec à imposer aux émetteurs EMV américains l’authentification par code secret. Les supermarchés Rogers, ainsi que la chaîne Home Depot, ont ainsi emboîté le pas en juin à une première initiative judiciaire de Wal-Mart, en mai.

Ils réclament la compensation des coûts accrus et des ventes perdues imputés à la confusion suscitée chez les porteurs. A la différence des autres pays ayant migré à la fois à la puce et à la frappe de code PIN, les émetteurs américains conservent le choix d’authentifier les achats de leurs porteurs par signature ou par code. Des files d’attente rallongées et des abandons de paniers sont censés en avoir résulté. En outre, la signature est présentée comme plus facile à compromettre qu’un code secret.

American Express promeut donc ainsi tant sa sécurité technique et financière que son image, tout en contribuant à réduire la durée et le coût de sa période de migration.