Alior construit une m-bank avec Solaris, Raisin et Mastercard
La banque polonaise Alior s’engage dans une nouvelle opération de co-création de grande ampleur. Cette démarche va en effet déboucher sur le lancement d’une banque pan-européenne composée de briques développées par ses partenaires de renom. Une alliance d’un nouveau genre qui devrait cependant voir de nombreuses répliques dans le nouveau cadre de l’open-banking.
Alior Bank vient d’annoncer son association avec trois autres acteurs européens de renom. Deux font partie des plus belles réussites FinTech européennes (Raisin et SolarisBank) et l’autre est une référence mondiale du paiement, Mastercard.
Alior envisage la création d’une banque digitale pan-européenne conçue par briques, à partir des expertises de chacun : un compte courant multi-devises, dont l’infrastructure sera apportée par SolarisBank, une solution d’épargne et d’investissement développée par Raisin et un programme d’avantage personnalisé conçu par Mastercard (à partir de sa solution d’optimisation BtoB, dédiée aux petits émetteurs de cartes).
Cette nouvelle banque sera lancée officiellement durant le quatrième trimestre 2018. D’abord réservée au marché allemand, elle sera par la suite étendue à tous les usagers européens.
Mise en perspective : Les banques « modulaires » se multiplient en Europe
Cette nouvelle banque numérique devrait très vite se positionner à une échelle européenne. Ses partenaires et son compte nativement multi-devises sont en effet conçus pour s’adresser à l’ensemble des clients européens. C’est d’ailleurs l’ambition de la banque polonaise Alior, qui était déjà à l’origine d’une des premières banques polonaises 100 % digitales (Alior Sync), et qui se démarque par sa stratégie d’innovation.
SolarisBank, quant à elle, poursuit sa stratégie : celle de proposer une infrastructure de compte bancaire en marque blanche à des banques de taille moyenne, désireuses de s’étendre à l’international avec une offre modulaire « sur étagère », sans avoir besoin de développer l’infrastructure locale nécessaire. C’est le cas par exemple d’ABN Amro, qui s’est implantée en Allemagne grâce à Solaris pour le lancement de sa filiale digitale Moneyou ; mais aussi de la banque turque Albaraka-Bank, qui va lancer Insha en Allemagne dans quelques semaines.
Pour Raisin aussi, ce positionnement confirme sa stratégie, tournée vers le partenariat (la FinTech s’était déjà rapprochée de Linxo en début d’année) et pleinement inscrite dans l’open-banking.