Une nouvelle carte de paiement pour m-pesa au Kenya
L’opérateur kenyan Safaricom, filiale de Vodacom, se prépare à déployer de nouvelles cartes de paiement à l’attention des utilisateurs d’m-pesa : des supports qui leur permettront de régler divers services auprès des administrations locales. L’intérêt pour Safaricom : construire une plate-forme tout inclus.
Ces cartes permettront aux souscripteurs d’m-pesa de régler leurs impôts, amendes et autres services gouvernementaux. Il s’agit, pour les administrations locales, de basculer progressivement vers une dématérialisation des paiements.
Les nouveaux supports et le cadre au sein duquel ils pourront être utilisés ouvrent de nouvelles possibilités d’usage pour m-pesa.
Certaines précisions quant à l’émission et le fonctionnement de ces cartes devraient être fournies ultérieurement.
Notre Analyse : m-pesa poursuit sa diversification
Signe de l’intérêt du gouvernement kenyan pour la dématérialisation des services de paiement, ce dispositif viendrait en complément des cartes à puce biométriques qu’il prépare avec KCB pour le règlement des allocations sociales (Observatoire de février 2015).
Initialement positionné sur le secteur des transferts de fonds P2P, ce service mobile continue de progresser, tant en termes d’adoption que de ciblage. Pour rappel, en 2011, Safaricom lançait aussi les cartes prépayées Visa Safari pour m-pesa avec pour partenaire bancaire I&M Bank. Cette nouvelle initiative s’en distingue par son utilisation administrative.
Les services associés à m-pesa ne cessent de se diversifier (transferts de fonds, paiement, épargne, micro-crédit, etc.) en partenariat avec des établissements bancaires. A titre d’exemple, m-Shwari, un service d’épargne et de micro-prêts basé sur m-pesa, a été lancé fin 2012 par Commercial Bank of Africa (Observatoire de novembre 2012). Autre exemple, lancé par Bank of Africa, M-Chama est un service permettant à des groupes d’épargnants et d’emprunteurs locaux de collecter leurs investissements et d’accorder des micro-crédits à leurs membres depuis une plate-forme mobile (Observatoire de décembre 2013).