PayTop lance une carte prépayée

PayTop, start-up soutenue par Truffle Capital, se prépare à se lancer sur le marché des cartes prépayées avec une offre multidevises. Sa stratégie se démarque notamment par l’attention qu’elle porte aux clients déjà bancarisés.

PayTop est sur le point de lancer une carte prépayée multidevises qui permet dans un premier temps d’y stocker des euros, des dollars et des livres. Rechargeable en ligne, elle sera utilisable à l’international dans le réseau MasterCard. Elle cible en particulier les voyageurs. Les paiements et retraits effectués dans la même devise que celle chargée sur la carte ne seront pas facturés.

Plusieurs niveaux d’offres seront proposés : Voyageur, Student, Travel Secure et Transfert. La cotisation annuelle varie selon le niveau choisi (29,90 euros pour la carte Voyageur, 19,90 pour la Student) et une commission par transaction peut être appliquée (de 1 à 3 %). Dans tous les cas, les taux de change s’élèveront à 3,5 %.

Notre Analyse : Cibler pour faire la différence

PayTop apparaît comme un nouveau concurrent pour les acteurs bancaires historiques. Cette offre plutôt agressive s’ajoute à celles des opérateurs télécoms et des géants du Web notamment. Selon Truffle Capital, le marché des paiements en devises étrangères représenterait six milliards d'euros de flux annuels. PayTop revendique déjà 25 000 clients actifs et espère avoir doublé ce chiffre d’ici 2015.

Cependant, ce marché reste encore embryonnaire en France, alors que les cartes prépayées dédiées aux voyageurs se sont multipliées à l’international, à l’image du Cash PassPort de British Airways.

A la différence de la plupart des acteurs du prépayé qui s’adressent souvent aux clientèles faiblement bancarisées, PayTop prend pour cœur de cible les actifs aisés, voyageant le plus. La start-up pourrait aussi bénéficier de la suppression des Travellers Chèques du marché français depuis janvier 2014.

Agréée EP* en 2011, PayTop a commencé par proposer les virements et les transferts de fonds internationaux, avant de s’intéresser au prépayé – Observatoire d’octobre 2012. [1]