MasterCard prépare l’émission de cartes d’identité intelligentes au Nigéria

MasterCard et la Commission Nigériane Nationale de Gestion de l'Identité (NIMC) annoncent la création de Cartes Intelligentes d’Identité Nationale (National Identity Smart Cards). Leur déploiement pilote commencera dès 2014 par l’émission de 13 millions de supports prépayés en partenariat avec la banque émettrice Access Bank et le processeur/acquéreur Unified Payments.

Si cette phase de tests s’avère concluante, plus de 100 millions de cartes devraient être mises en circulation. Ces cartes conformes EMV permettront de lutter contre la sous-bancarisation. Il s’agit de cartes prépayées MasterCard embarquant les données personnelles et biométriques de leurs porteurs (photo et empreintes digitales).

Elles s’adressent aux Nigérians âgés de plus 16 ans et aux ressortissants étrangers domiciliés depuis plus de deux ans au Nigéria. Les cartes hybrides combineront identité et fonctionnalités de paiement : retraits DAB et paiements aux points de ventes.

Ce déploiement de vaste ampleur est une première sur le continent africain. Outre Access Bank, plusieurs autres établissements doivent se joindre ultérieurement à cette initiative : United Bank for Africa, Union Bank, Zenith, Skye Bank, Unity Bank, Stanbic et First Bank.

Source : Communiqué de presse

Au Nigéria, 64 % de la population vit avec moins d’un euro par jour (source : DFID, juin 2012) et près de 70 % ne dispose pas d’un compte bancaire (EFInA, novembre 2012). Ces cartes devraient contribuer au développement économique du pays, en rassurant aussi les commerces accepteurs.

MasterCard oriente ses efforts vers le continent africain où les taux de sous-bancarisation restent élevés. Il cumule depuis quelques mois les annonces de déploiements nationaux très technophiles, sans perdre de vue les besoins locaux liés à l’accès aux services financiers.

A titre d’exemple, il s’est notamment allié à la banque kényane Equity Bank pour émettre cinq millions de cartes de débit et de cartes prépayées sans contact sur les marchés est-africains d’ici la fin du premier semestre 2014 (voir l’Observatoire de janvier 2013).