Partenariat Oberthur / AuthenTec autour du NFC
- Le fabriquant français Oberthur et le fournisseur de solutions de sécurité et d’identification australien, AuthenTec, s’associent pour développer une carte SIM UICC NFC plus sûre et permettre les paiements mobiles sans contact après authentification biométrique du client. Une démonstration s’est tenue lors du salon CARTES & Identification : la carte SIM NFC FlyBuy d’Oberthur Technologies et le lecteur d’empreinte d’AuthenTec étaient embarqués sur un Motorola Atrix.
- L’addition de ces solutions permet l’authentification biométrique du porteur pour accès à diverses fonctionnalités, dont le paiement (mais également l’identification voire le contrôle d’accès physique).
- Afin de mener à bien leur projet, les partenaires ont également sollicité INSIDE Secure, spécialiste du NFC.
- Considérant l’essor de cette technologie à l’échelle mondiale (le nombre de Smartphones compatibles devrait atteindre 300 millions d’ici 2014 selon Juniper Research), Oberthur insiste sur la nécessité de concevoir des solutions aptes à garantir l’authentification des clients en situation de paiement.
- Cette association s’inscrit dans la tendance actuelle axée performance et gain de temps (centrale pour le sans contact) et offre aux utilisateurs un processus d’authentification simple et rapide.
- Le paiement mobile fait l’objet de diverses polémiques depuis quelques mois : il inspire rarement confiance ; l’ajout de fonctionnalités d’authentification avancées pourrait donc contribuer à rassurer les utilisateurs, leur procurer un sentiment de sécurité.
- En effet, selon une récente étude réalisée par Oracle avec l’aide de 3 000 utilisateurs (Appel d'opportunité : l'avenir des communications mobiles), ces derniers se montrent particulièrement réticents face au paiement mobile. Bien que de plus en plus familiarisés avec les différents services, 68 % s’inquiètent pour leurs données. L’accent doit donc porter sur la sécurité et son optimisation alors que seuls 6 % des personnes interrogées disent avoir déjà réglé leurs achats de proximité au moyen de leur mobile et qu’un utilisateur sur cinq pourrait opter pour ce mode de paiement plutôt que sa carte.
- Ce sentiment de sécurité est d’autant plus important que le nombre de clients bancaires utilisateurs de services de m-banking augmente également. Selon Cardbeat, aux États-Unis par exemple, 30 % des détenteurs de Smartphones disposent d’une application dédiée (parmi lesquels 40 % ont téléchargé leur application il y a moins d’un an). Comme dans le cas du paiement, ce type de solutions nécessite un niveau de sécurité adapté. Ici encore l’étude montre un m-paiement particulièrement touché alors que la moitié des sondés expriment leur malaise (contre un tiers favorables).
- En France, les débats autour de la biométrie ne sont pas non plus clos et l’émergence de ces nouvelles technologies est loin de laisser indifférent. La CNIL, dont le rôle est d’« estimer les risques d’atteinte à la vie privée liés à une technologie » et d’« évaluer les mesures de sécurité qui peuvent être mises en œuvre en réponse à ces risques » souhaite anticiper d’éventuels écueils et explique dans son rapport d’activité 2010 :
- « Les menaces se matérialisent plus précisément dans les capacités de communication des objets de notre quotidien, en particulier de nos smartphones, qui peuvent être géolocalisés en permanence. Ainsi, de nouveaux usages sont régulièrement inventés tels que le paiement sans contact ou les multiples applications reposant sur l’internet mobile. »
- Aussi, le vol de données biométriques représentant un risque majeur, des chercheurs européens ont développé le projet TURBINE (TrUsted Revocable Biometric IdeNtitiEs) permettant un stockage indirect de ces informations sensibles auxquelles des clefs cryptographiques autoriseront l’accès le cas échéant. En cas de compromission, ces clefs sont révoquées et de nouveau générées. Compte tenu de la diversité des systèmes d'identification biométriques en Europe, l’établissement d’une norme commune demanderait certes des efforts non négligeables mais pourrait aider à la commercialisation de ce type d’initiatives.