Innovation : le Kenya, tête de pont de l’innovation sur le marché du mobile
- La Banque mondiale, Nokia, le ministère finlandais des affaires étrangères et iHub Consortium, viennent d’inaugurer le m:lab, une structure dédiée à la création d’entreprises sur le marché du mobile. Cette nouvelle entité a plusieurs fonctions :
- Accompagner les projets de création d’entreprises dédiés au mobile en tant qu’incubateur de jeunes pousses sur des sessions de 6 mois,
- Assurer la formation aux technologies mobiles et compétences business des entrepreneurs,
- Servir de plate-forme de test.
- Le modèle économique de cette nouvelle structure repose, à court terme, sur un faible loyer demandé aux entreprises incubées et, à moyen terme, sur la mise en place de partenariats financiers avec des sociétés spécialisées dans les technologies mobiles. Les plates-formes de test, fournies par les constructeurs Nokia, Samsung ou Ericsson, seront proposées contre rémunération. A plus long terme, les entreprises qui sortiront de l’incubateur se verront demander un pourcentage sur leurs revenus.
- Cette nouvelle structure se démarque des autres entités déjà existantes sur le marché kenyan par son orientation exclusivement dédiée aux services mobiles. Cela s’explique par le taux élevé d’équipement en mobiles de la population kenyane (14 mobiles pour un PC) et le faible taux de bancarisation. Par ailleurs, le Kenya est l’un des pionniers du paiement mobile en Afrique (transferts de fonds et points de vente) sous l’impulsion de Safaricom et Vodafone qui ont développé m-Pesa. Aujourd’hui, ce service comptabilise près de neuf millions d’utilisateurs et traite près de 70 % des transactions financières réalisées sur le territoire national.
- Dernièrement, m-Pesa a lancé, en partenariat avec Equity Bank, le service m-Kesho permettant aux kenyans d’ouvrir un compte bancaire avec un dépôt minimum d’un dollar kenyan. En dix mois, ce nouveau service a atteint les 350 000 ouvertures de comptes pour un total de 15 millions de dollars kenyans déposés.