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Augmentation des risques : le phénomène croissant des « mules »

  • Alors que les évolutions réglementaires se poursuivent au cœur de la zone SEPA, les préoccupations s’orientent aujourd’hui vers les éventuelles dérives liées à la multiplication des EP. En effet, plus le nombre de possibilités de transferts augmente, plus le risque de fraude grandit. Dans pareil contexte, le nombre de « mules » bancaires recrutées s’étend également : après avoir permis à des fonds de transiter sur leurs comptes, ces victimes, intermédiaires rémunérés, envoient l’argent à l’étranger : les sommes quittent ainsi leur système bancaire national. Ils sont ici aidés par les systèmes de transfert non bancaires. Au Royaume-Uni, environ 1 400 nouvelles « mules » sont ainsi recrutées chaque mois. La France ne dispose quant à elle pas de statistiques officielles mais constate la présence de diverses annonces sur différents sites ainsi que sur les réseaux sociaux.
  • A l’heure du développement exponentiel des nouvelles technologies, du paiement mobile, de l’Internet, des failles sécuritaires technologiques, du hacking, etc., il existe une faille irréductible, souvent écartée car tellement évidente, et pourtant c’est sur elle que les fraudeurs s’appuient : la faille humaine.
  • Le recrutement des mules est axé sur deux critères essentiels : le facteur sentimental et le facteur professionnel. Côté professionnel, les recruteurs frauduleux proposent aux mules d’être payées, par exemple, 15 € par colis, pour réceptionner lesdits colis à domicile et les réexpédier. Ces « offres d’emploi » pullulent sur Internet. Côté sentimental, certaines personnes vont succomber à des manipulateurs qui n’ont qu’un seul but en tête : les escroquer et se servir d’elles (transferts de fonds, envoi de faux chèques pour expédition de fonds en liquide, etc.). Le processus de « séduction » des victimes requiert parfois plusieurs années d’échanges (via des sites de rencontres notamment).
  • Dans les deux cas, ces mules, « complices » de fraude sans en être véritablement conscientes, vont devenir victimes à leur tour puisque les faux recruteurs vont leur demander leur RIB ainsi que leurs pièces d’identité pour établir notamment de faux contrats de travail, ou pour leur rembourser des frais de commande ou de réexpédition ; les mules « complices » devenant ensuite victimes de fraude (usurpation d’identité, nouvelles CB émises, blanchiment, etc.).
  • Le phénomène des mules est à grande échelle ce que l’on peut constater dans diverses affaires de fraude : le point de compromission des fraudes est souvent un être humain, un intermédiaire, qui aura à un moment donné accès à des données bancaires, financières, qu’il pourra revendre. A ce jour, aucun système technique n’est capable d’anticiper ce qui va faire basculer un être humain. Seules les conséquences de ses actes peuvent être détectées.