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Supervision bancaire : séparation réseau / investissement ?

  • La commission gouvernementale Vickers a recommandé d’obliger les banques britanniques de cloisonner leurs activités de détail et celles d'investissement. Une telle réforme cantonnerait dans une entité protégée les dépôts des particuliers. Ce serait la plus forte restructuration des dernières décennies. Elle irait toutefois moins loin qu'une scission pure et simple des banques « universelles », dites « too big to fail ». A lui seul, Lloyds Banking Group, né du rachat d’HBoS lors de la crise financière, représente 30 % des activités de détail au Royaume-Uni. Il serait contraint de vendre d'autres succursales.
  • Hostiles, les quatre principales banques : HSBC, Barclays, Lloyds Banking Group et Royal Bank of Scotland avaient évoqué le transfert de leur siège social à l'étranger si la réforme était trop radicale. C'est « une combinaison modérée » des différentes options, selon Sir John Vickers, président de la commission. Il a reconnu que sa proposition aboutirait à de notables levées de capitaux pour assurer davantage d'autonomie à chacune de leurs filiales. Le rapport définitif paraîtra en septembre.
  • Longtemps en retrait sur la protection assurée aux déposants, le Royaume-Uni a déjà été contraint d’élever le montant de garantie, lors de l’adoption d’une mesure européenne en ce sens fin 2008. La commission Vickers fait un état des lieux des excès ayant conduit à la recapitalisation de RBS et de Halifax-BoS (désormais fusionné au sein du groupe Lloyds). La réforme en germe dans ces travaux, quoique sans doute mesurée par rapport aux menaces brandies par la City, conduira toutefois à réduire l’avantage compétitif dont profitaient les banques britanniques. On resterait loin d’un Glass-Steagall Act à l’américaine, du temps du New Deal.
  • En matière de paiement, comme dans leurs autres métiers, une amorce de convergence européenne est à l’œuvre sous l’effet de la crise. Elle sera bien nécessaire pour la monétique britannique, longtemps portée par le modèle dominant du crédit révolving, mais dont les encours ont décrû dès fin 2006.