Notoriété et migration SEPA : le baromètre MEDEF
- Un « Baromètre MEDEF SEPA 2010 » réalisé par enquête fait le point sur la préparation des entreprises aux instruments de paiement paneuropéens. Il montre le gain en notoriété du projet, avec 48 % des répondants familiers de la notion. Le degré de connaissance croît avec la taille de l’entreprise. A plus de mille salariés, la totalité des enquêtés disent connaître le SEPA. Dans les PME de moins de neuf salariés, seuls 25 % répondent positivement.
- De même, les deux tiers des grandes entreprises utilisent le virement SCT, qui représente plus de 50 % de leurs volumes de virements. Pour une même proportion des sociétés de 10 à 49 salariés, il représente moins de 10 % du total des virements (il est encore trop tôt pour tirer des enseignements sur le prélèvement SDD, utilisé par seulement 2 % des interrogés).
- De nombreuses TPE arguent du coût de migration pour expliquer leur attentisme. Afin de les stimuler, le MEDEF recommande sensibilisation et pédagogie à leur égard. A destination des grandes entreprises, il envisage une information dédiée, au moment de la désactivation des instruments nationaux.
- Les entreprises restent pragmatiques face à un projet encore caractérisé par le phénomène « d'horizon mouvant ». Du reste, le consensus estime les dates cibles du futur Règlement européen à 2013 et 2014 pour le SCT et le SDD respectivement, soit une contrainte encore lointaine. Seules les grandes organisations, dont les paiements entrelacent de multiples process et parfois des systèmes complexes, sont incitées à anticiper la bascule.
- En contestant le projet de Règlement, les banques françaises risquent, en outre, de brouiller le message aux entreprises et de prolonger leur attentisme.
Voir les brèves « 3 virements de l’Etat sur 4 migrés fin mars »
et « La FBF hostile au projet de Règlement SEPA »
et « La FBF hostile au projet de Règlement SEPA »