SlimPay : un EP concurrent des banques de flux
- SlimPay se présente comme le premier EP (Etablissement de Paiement) agréé en France pour le virement et le prélèvement. Bien que ne figurant pas encore sur la dernière mise à jour (octobre 2010) des EP agréés par l’ACP, SlimPay communique sur son offre alternative. Son attractivité repose, entre autres, sur les nouvelles fonctionnalités du SCT (virement SEPA) et du SDD (prélèvement SEPA).
- SlimPay entend tirer parti de la migration SEPA et de l’érosion tendancielle du chèque pour y substituer les instruments européens de paiement. Effectuant un montant annuel de paiement de plus de dix milliards d'euros en France, le chèque pourrait être plus facilement remplacé par le prélèvement, en croissance de 8 % en 2009.
- Créé fin 2009 – alors sous le nom de ZiPay – l’opérateur a augmenté son capital mi-2010 pour atteindre 323 000 euros. Il est composé d'ingénieurs en développement informatique et en sécurité des réseaux. Son Président Directeur Général est Jérôme Traisnel, ancien de Schlumberger (Gemalto).
- Ce nouvel EP français est le premier à se positionner hors de la monétique (cobrandée ou non) et du transfert de fonds. Le marché laisse ainsi à penser que de nouveaux venus peuvent lancer des chaînes de traitement et conquérir une clientèle ex nihilo sur les produits « de flux » que sont le prélèvement et le virement.
- Notons au passage que ce sont en fait les nouvelles règles introduites par la DSP qui constituaient son discours marketing à l’attention des consommateurs, et non celles des instruments SEPA eux-mêmes. Néanmoins, il est probable que SlimPay cible surtout la clientèle des grands remettants, et non la masse des opérations des particuliers.