Conformité : EMV pour lutter contre la fraude aux États-Unis ?
- Les chiffres de la fraude aux États-Unis amènent les acteurs américains à s’intéresser à la mise en œuvre de la norme EMV. En effet, selon le rapport « Card Fraud in the United States: The Case for Encryption » réalisé par Aite Group LLC, la fraude a coûté 8,6 milliards de dollars à l’industrie américaine des cartes bancaires en 2008.
- A New York, la United Nations Federal Credit Union a commencé à émettre des cartes à puces : plusieurs de ses clients ont en effet demandé à ce que des cartes EMV leur soient fournies pour les transactions à l’étranger (en Europe notamment).
- Depuis plusieurs mois, l’adoption de la norme EMV, traditionnellement écartée par les acteurs américains, revient en force comme principale parade à l’augmentation de la fraude. Des géants, tels que Wal-Mart, envisagent de passer à EMV.
- Cependant, les dimensions du marché américain rendent la migration difficile (plus de 400 000 automates bancaires, 2 millions de terminaux de paiement électroniques et 600 millions de cartes de crédit et de débit). En outre, ce changement implique un coût élevé pour les commerçants (remplacement du parc de terminaux) et pour les émetteurs (la carte à puce coûte un dollar contre 19 cents pour une carte à bande magnétique).
- Les États-Unis semblent ne pas échapper au mouvement généralisé et mondial de migration vers EMV ; celle-ci est en cours au Canada et en Australie et elle est en ce moment testée par les banques mexicaines. Au Canada, à compter de 2012, les DAB n’accepteront plus les cartes à bande magnétique.