Règles plus protectrices du consommateur - Cartes de crédit britanniques
- La UK Cards Association (ex-APACS) collaborera avec le Ministère pour l’Innovation, les Affaires et la Formation à l’issue de sa consultation sur la législation des cartes de magasin et de crédit. Tous deux visent à rendre aux consommateurs le contrôle sur le remboursement de leurs crédits à la consommation, en intégrant dans la loi un certain nombre de bonnes pratiques :
- Remboursement en premier de l’encours portant le plus haut taux d’intérêt (soit un quart des 58 millions de cartes de crédit) ;
- Interdiction d’augmenter la ligne de crédit d’un emprunteur en difficulté sans l’en informer ;
- Obligation de fixer des minimums de remboursement couvrant 1 % du capital en sus des intérêts et autres frais dus (3 % des consommateurs n’auraient remboursé que le minimum contractuel sur les douze derniers mois) ;
- Amélioration des notifications et de l’information financière sur le déroulement du crédit ;
- Collaboration avec les agences de crédit (credit bureau) pour mieux identifier dès le début les emprunteurs à risques.
- Ces engagements coûteraient au secteur un demi-milliard de livres sterling sur les deux premières années (soit environ 600 millions d’euros). C’est le double de l’effort déjà conclu lors d’un précédent accord signé le 19 janvier dernier.
- Sous la pression de la récession, l’industrie du crédit par carte au Royaume-Uni s’est vue obligée d’accepter une série de mesures de sauvegarde. Favorables au consommateur, elles visent aussi à enrayer la chute de profitabilité du secteur.
- L’encours total de crédit avait en effet commencé à reculer depuis début 2007 sur l’île. Si la population de porteurs de cartes de crédit est restée stable entre 2008 et 2009, à trente millions de personnes, celles-ci ont réduit leur détention multiple : on est passé de 66 à 58 millions de cartes de crédit entre fin 2008 et fin 2009. Enfin, 61 % des clients ont acquitté la totalité de leurs dépenses en fin de mois, contre 55 % en 2007. Les revenus se sont donc considérablement réduits en trois ans.