Getlife met l'intelligence des données au service de l'assurance décès

Une jeune Fintech espagnole vient de réaliser une levée de fonds en amorçage de près de 6 millions d'euros dans le domaine de l'assurance décès. Baptisée Getlife, elle défend un modèle alternatif de souscription et d'analyse du risque, basé sur les données. Son ambition est de démocratiser ce produit en Europe, alors qu'il reste souvent difficile d'accès. 

LES FAITS

• Getlife a commencé la mise en place de son projet en septembre 2021, pour un service lancé en Espagne en octobre dernier.

• L'AssurTech s'appuie sur des partenariats avec AXA et CNP Assurances pour proposer ensuite un certain nombre de contrats à ses clients, en les aidant à trouver celui qui convient le mieux à leur situation personnelle.

• Pour cela, elle s'appuie sur une technologie basée sur l'Intelligence Artificielle, qui permet également de simplifier au maximum le processus de souscription sans passer par un questionnaire médical. Le client doit répondre à une liste exhaustive de questions sur sa situation personnelle pour que Getlife puisse dresser son profil, mais le questionnaire de santé n'est de ce fait plus nécessaire.

• Gatlife propose un contrat à 12 euros par mois permettant notamment : 
  • d'offrir une garantie d'aide financière pour les familles en cas de décès de l'assuré, 
  • de bénéficier d'un capital de 150 000 euros pour 5 euros par mois en cas de décès, 
  • de recevoir une aide afin de régler des dettes encours ou d'assurer l'avenir de ses enfants, 
  • de bénéficer d'une assurance obsèques, 
  • de prélever 10% du capital par anticipation (jusqu'à 6 000 €) pour les frais funéraires. 

• Getlife prévoit l'ouverture prochaine de son service en France, au Portugal et en Allemagne pour devenir un leader européen de ce marché complexe. 

ENJEUX

• Répondre à la difficulté de souscrire une assurance-décès pour la démocratiser : Getlife constate que la souscription de ce produit reste aujourd'hui encore très complexe, compte tenu de tous les éléments à estimer. En conséquence, la Fintech évalue que seule une part de 55 % des profils interressés par l'assurance décès sont éligibles à ce type de contrats chez les acteurs traditionnels. Or la start-up estime pouvoir faire grimper ce taux d'acceptation à 85 %. Par ailleurs, s'il n'y a pas d'âge maximum légal pour souscrire une assurance décès, il est fréquent qu'un assureur limite de fait les ouvertures de contrat en fonction de l'âge ; un frein que Getlife estime pouvoir lever.

• Tirer le potentiel de l'analyse de données massives. La puissance du modèle de Getlife repose aussi sur sa capacité à analyser les données captées auprès de ses assurés. Avec le temps, son intelligence artificielle devrait être capable d'estimer plus précisément le risque des différents profils assurés, de manière à ajuster encore les tarifs. Getlife compte aussi croiser ses propres données avec celles de tiers qui peuvent lui donner une vue plus précise de ce risque (par exemple isoler la prévalence de certaines maladies dans certaines zones géographiques).

MISE EN PERSPECTIVE

• Getlife n'est pas tout à fait seule sur ce marché. D'autres start-up s'y sont attaquées dans d'autres géographiques. C'est par exemple le cas d'Ethos aux Etats-Unis, qui mise également sur l'intelligence artificielle et l'analyse de données.