Quand un industriel automobile achète une start-up des Big Data
LES FAITS
- Deutsche Automobil Treuhand, une société internationale opérant dans l'industrie automobile, vient d’annoncer son rachat de la start-up High Mobility, spécialisée dans le traitement des données des véhicules.
- High Mobility travaille en particulier sur toutes les données émises par les systèmes télématiques embarqués dans les véhicules.
- Autant de connaissances sur lesquelles Deutsche Automobil Treuhand veut mettre la main aujourd’hui en rachetant High Mobility.
- La start-up est de plus à l’origine d’une API permettant aux professionnels d’embarquer leurs services à bord des véhicules (du Pay As You Drive pour les assureurs par exemple).
- L’industriel de l’automobile défend son statut d’acteur neutre sur le marché de la mobilité, légitime à capter ses données et à en retirer de la valeur pour tous les autres acteurs du marché.
- Deutsche Automobil Treuhand entend développer un nouveau modèle économique pour devenir l’intermédiaire de la donnée de mobilité. Le groupe entend pour cela développer une base de données lisible et uniformisée.
CHIFFRES-CLES
- 2012 : création de High Mobility
- Des travaux menés depuis 2018 sur les projets de plusieurs constructeurs automobiles (Porsche, Mini, BMW, Mercedes-Benz)
- 7000 développeurs professionnels de la donnée télématique
ENJEUX
- Favoriser l’émergence d’une néo-mobilité : en tant qu’industriel, Deutsche Automobil Treuhand entend aujourd’hui servir d’intermédiaire entre les développeurs et les constructeurs pour tester les prochains services basés sur l’usage des données de la mobilité.
- La donnée comme matière première : prestataire industriel, Deutsche Automobil Treuhand place la donnée sur un pied d’égalité avec les pièces automobiles par exemple. L’industriel estime que les constructeurs doivent aujourd’hui leur succès aux véhicules eux-mêmes autant qu’à leurs logiciels embarqués ou leurs services associés.
MISE EN PERSPECTIVE
- Le montant du rachat de Deutsche Automobil Treuhand n’a pas été précisé. Il s’agirait de plusieurs millions d’euros. Une somme à la hauteur des enjeux, la donnée automobile étant devenue une matière première pour le développement de très nombreux services à valeur ajoutée.