Plum ouvre la chasse aux frais bancaires
La FinTech britannique Plum envisage aujourd’hui d’améliorer ses services de PFM et d’épargne en lançant une nouvelle fonctionnalité dédiée à la gestion des frais bancaires. Une sorte de traqueur associé à un comparateur, pour prôner la transparence.
Lutter contre les frais bancaires cachés, voici la mission que s’est donnée Plum avec son nouveau service, baptisé Fee Fighter.
L’objectif ? Chasser les frais supposément cachés par les banques, ou du moins les répertorier. Fee Fighter fonctionne à partir d’un agrégateur de comptes capable d’analyser l’ensemble des transactions des clients.
L’Intelligence sémantique de Fee Fighter est capable de détecter les différents frais prélevés par la banque. Elle est également capable d’identifier et d’isoler ces frais lorsqu’ils sont rassemblés dans une catégorie plus globale (« autres » par exemple). Plum va ensuite jusqu’à proposer des offres alternatives plus intéressantes aux utilisateurs de ses services.
Mise en perspective : Une « chasse aux sorcières » entretenue par la DSP2
Selon les estimations de Plum, 27 % des frais bancaires appliqués au Royaume-Uni sont catégorisés comme « autres » ; c’est-à-dire qu’ils correspondent aux frais de tenue de compte mensuels et autres frais bancaires et abonnements non spécifiés. C’est à ces frais que la start-up entend aujourd’hui s’attaquer.
En France l’actualité pourrait jouer en la faveur du déploiement d’un tel service. Fin 2017, deux mois après la publication d’une étude de 60 Millions de consommateurs portant sur la facturation bancaire, le ministre de l'Economie et des Finances a choisi de lancer une mission de réflexion sur les tarifications bancaires excessives. Le gouvernement s’est par ailleurs engagé de longue date dans cette voie puisqu’il propose depuis début 2016 un service de comparateur de frais bancaires.
Selon une autre enquête de l’UFC-Que Choisir publiée plus récemment, ni la loi Macron sur la mobilité bancaire ni la concurrence des nouveaux acteurs n’ont permis pour l’instant d’inverser la tendance, les frais bancaires suivant toujours une ligne de croissance. Le Fee Fighter de Plum illustre néanmoins un exemple des possibilités offertes par la DSP2, qui devrait inéluctablement encourager la volatilité des clients des banques, et par conséquent, un engagement de transparence et de réduction des coûts.