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PayU change de braquet et se consacre au crédit conso

Au fil de ses quelques années d’existence, le prestataire de services de paiement PayU a diversifié ses offres, notamment avec l’introduction de facilités de paiement. Aujourd’hui, elle pousse plus loin cette stratégie en se détournant de son wallet pour développer encore sa solution LazyPay. C’est à cet effet que la FinTech s’est rapprochée de la Reserve Bank of India pour obtenir une licence NBFC et proposer du crédit à la consommation.

PayU, détenu par le groupe de média sud-africain Naspers, a fait une demande de licence auprès de la RBI. Elle s’apprête à lancer de nouvelles fonctionnalités pour sa solution de paiement différé LazyPay, à destination des e-commerçants indiens ayant adopté sa solution de paiement (PayU Hub).  

La FinTech a mis en place cette offre de facilités de paiement début 2017. Elle permet aux clients un paiement différé à 15 jours, gratuit, de l’ensemble de leurs achats réalisés chez des e-commerçants du réseau PayU. La facilité de paiement va de 3 000 à 10 000 roupies, selon leur profil et leurs habitudes de paiement via PayU. La commission prélevée auprès des commerçants est d’environ 1 %. Son ambition est de proposer cette fois du crédit avec intérêts en s’appuyant sur sa connaissance de ces clients.

PayU traite près de trois millions de transactions par jour ce qui lui permet d’améliorer la performance de ses algorithmes de scoring qui s’appuient principalement sur les habitudes de paiement de ses utilisateurs. Le taux d’incident de paiement constaté serait d’1 à 2 % sur LazyPay.

Mise en perpective : PayU passe du paiement au crédit à la consommation

Après son rachat de Citrus Wallet, PayU a vu son activité de paiement (rebaptisée PayU Money) progressivement perdre en rentabilité, sous la pression très forte de la concurrence. Comme le constate aujourd’hui PayU, seuls les plus gros acteurs ont perduré, comme c’est le cas pour Paytm. Et ce, d’autant plus que la RBI a considérablement accru les exigences en matière de KYC pour les émetteurs de moyens de paiement prépayés. C’est face à ce constat et à la demande de ses commerçants utilisateurs de LazyPay que PayU a décidé de fermer son wallet pour se concentrer uniquement sur le crédit. Les commerçants de LazyPay estiment que leur taux de rétention en est amélioré de près de 70 %. La sous-bancarisation et le manque d’historique bancaire privent une grande partie de la population indienne de l’accès au crédit. A l’image d’ICICI Bank qui compte sur le comportement digital des consommateurs pour élargir ses critères d’octroi de crédit, PayU devrait utiliser les données acquises via sa plate-forme indienne de commerce en ligne et son porte-monnaie électronique pour mieux desservir les demandeurs de prêt. L’établissement de paiement vise les 10 millions d’utilisateurs pour LazyPay, dans les 18 prochains mois. Il espère convaincre entre 100 et 150 commerçants supplémentaires dans les six prochains mois (contre 50 actuellement).