Nouveau consortium bancaire autour de la Blockchain
Malgré les débats qui l’entourent, la technologie Blockchain semble avoir encore de beaux jours devant elle. Ce début d’année le confirme, puisque sept banques s’associent aujourd’hui pour développer une nouvelle plate-forme basée sur cette technologie. Son objet : faciliter les transactions commerciales des PME exportant à l’international.
Deutsche Bank, HSBC, KBC, Natixis, Rabobank, Société Générale et UniCredit ont choisi de signer un Memorandum of Understanding (MoU) les engageant à participer au développement de Digital Trade Chain, une plate-forme commerciale reposant sur une blockchain.
La plate-forme était déjà testée par KBC depuis l’été dernier. Elle s’adresse aux PME et vise à faciliter leurs transactions commerciales, entre leur marché domestique et l’international. Les entreprises qui bénéficieront de ce service pourront plus facilement gérer, suivre et sécuriser leurs transactions à compte ouvert (livraison des marchandises avant paiement).
En octobre dernier, Digital Trade Chain a reçu le prix du meilleur service 2016 décerné par l’Efma Accenture Innovation. Désormais, la plate-forme va consolider son développement grâce à ce nouveau consortium.
Analyse : L’application de la Blockchain au commerce international
A la fois décriée et porteuse de nombreux espoirs (et d’opportunités commerciales), la Blockchain laisse peu d’acteurs indifférents. Cette technologie promettant d’automatiser les processus, tout en les rendant transparents, et de court-circuiter les tiers de confiance continue de susciter l’intérêt et surtout les expérimentations.
C’est dans ce contexte que le nouveau consortium bancaire s’est formé autour de Digital Trade Chain, une solution initialement lancée par KBC. La banque testait en effet l’application depuis juillet 2016, en partenariat avec la société IT Cegeka. Désormais, sept banques vont développer cette offre destinée aux PME. La création de ce consortium peut s’expliquer par l’opportunité qu’elle représente pour les entreprises clientes. Les transactions à compte ouvert sont en effet les plus risquées pour les PME exportatrices ; elles bénéficieraient donc grandement d’un dispositif leur permettant de sécuriser les transactions tout en les rendant instantanées.
D’autres consortiums créés auparavant ont connu depuis des difficultés. C’est le cas de R3 CEV, qui revoyait ses objectifs à la baisse en novembre 2016, suite au départ de certains grands groupes. Il n’en demeure pas moins que l’application de la Blockchain dans le contexte des transactions commerciales progresse. En décembre dernier, BNP Paribas réalisait ses premiers paiements transfrontaliers via la Blockchain.