Moven débarque en Europe
Le marché européen compte désormais un nouvel acteur bancaire alternatif : Moven. La FinTech, créée en 2011 par le spécialiste de l’industrie bancaire américaine Brett King, vient d’annoncer le lancement de son application mobile de gestion financière en dehors de ses frontières, vers le Vieux Continent.
Le premier pays concerné par ce déploiement est le Royaume-Uni. Les Britanniques peuvent télécharger l’application mobile iOS ou Android. Cette dernière permet le suivi des comptes et la gestion des finances personnelles. Il s’agit donc d’une offre « allégée », qui ne repose que sur l’application mobile, contrairement à celle proposée aux Américains, qui peuvent notamment souscrire une carte bancaire.
La FinTech lance donc son service sous sa marque au Royaume-Uni et non en marque blanche, comme en Australie ou au Canada. Elle se présente à ses prospects comme un agrégateur et un intermédiaire facilitant la gestion de leurs comptes auprès des banques traditionnelles.
Interrogé sur les intentions de Moven en Europe, Brett King a précisé que des discussions étaient menées avec des établissements bancaires, l’objectif de la start-up étant de répliquer les partenariats déjà opérationnels dans d’autres pays.
Analyse : Des ambitions... mondiales ?
Moven est parvenue à s’imposer comme une référence de la banque alternative aux Etats-Unis. La marque emblématique devrait surfer sur la vague de son succès pour se positionner en Europe. En outre, Moven ne rayonne pas que sur le continent américain aujourd’hui.
La banque russe Sberbank fait ainsi partie de ses principaux investisseurs. La FinTech travaille aussi avec la banque australienne Westpac qui intègre ses services de PFM depuis 2014.
Moven débute aujourd’hui sa croisade en Europe avec le simple lancement de son application de PFM, ce qui lui a permis d’être opérationnelle très rapidement. Cependant, son intention est bien de passer des accords avec les banques locales. La FinTech entre en Europe en s’attaquant au marché qui semble le plus évident pour une start-up américaine, le Royaume-Uni, mais envisage déjà de s’implanter ailleurs. L’évolution réglementaire prévue par la DSP2 ouvre des opportunités pour des acteurs étrangers, comme Moven qui y voit la possibilité de proposer en marque blanche sa technologie, comme le font déjà certains agrégateurs européens.