Monéo abandonne son portefeuille électronique

La nouvelle est tombée officiellement, le service de paiement Monéo cesse son activité. Censé remplacer les espèces, Monéo n’aura jamais vraiment réussi à s’imposer en France où 86 % des habitants se déclarent toujours attachés à l’argent liquide (sondage Ifop). 

qui décolle lentement, mais à fort potentiel.

Les quelque milliers d’utilisateurs quotidiens de Monéo ne pourront bientôt plus utiliser ce service de paiement. Ils ont été invités tout récemment à se faire rembourser leur solde auprès de leur banque ou d’une borne Monéo. Il ne sera plus possible de recharger les cartes dès le 10 juin.

Monéo a précisé que l’arrêt de son activité était d’abord dû à la faible adoption des porteurs : le service enregistre quelques centaines de transactions mensuelles chez les petits commerçants. Ces derniers ne l’ont d’ailleurs jamais poussé, en raison des commissions qu’ils devaient acquitter.

Sur les marchés de niche comme celui des étudiants, 1,5 million d’utilisateurs devront aussi abandonner la carte qui leur permettait de payer leur repas aux restaurants universitaires. Cette décision fait suite à la perte du marché de Monéo, remplacé par Izly, une solution carte et mobile de BPCE.

Notre analyse  : Une histoire pavée de remises en question

L’histoire de Monéo a été marquée par de nombreux retournements. Lancé il y a quinze ans, le porte-monnaie électronique  devait révolutionner l’usage de la petite monnaie. Pourtant, malgré son déploiement auprès du grand public, le taux d’utilisation n’a jamais décollé. Désintérêt des porteurs, des commerçants et des banques, concurrence sur les marchés de niches et essor du paiement mobile en ont eu raison.

Afin de renouveler son modèle, Monéo faisait le choix de se rapprocher des universités en 2005 en intégrant sa puce aux cartes étudiantes. La perte de ce marché l’an dernier l’a condamné, 90 % des transactions Monéo étant générées par les étudiants.

Les titres restaurant, une opportunité de rebondir ?

Plus tard en 2012, le groupe lançait la première carte titres restaurant en France. Monéo Resto devrait perdurer ; il compte actuellement 45 000 porteurs de cartes. Un succès relatif sur un marché