Lynk&Co : nouvelle marque, nouvelle disruption ?
Le nouveau constructeur Lynk&Co, dont le modèle se rapproche très nettement de celui de Tesla, défend aujourd’hui l’idée que l’automobile doit être considérée comme un support de services plutôt qu’un simple véhicule. Il cherche à concurrencer les constructeurs historiques avec un modèle reposant nativement sur le concept de « Mobility as a Service ».
Lynk&Co a été fondée en 2016. La marque est le fruit d’un partenariat entre le groupe chinois Zhejiang Geely Holding Group et le constructeur automobile suédois Volvo. Elle se présente comme le premier constructeur « connecté », dont la commercialisation des véhicules sera 100 % dématérialisée.
Parmi les services embarqués les plus marquants, un bouton connecté permettant de créer une clé numérique pour partager instantanément son véhicule avec un autre conducteur.
Après la commercialisation de ses premiers véhicules en Chine (6 000 commandes enregistrées en deux minutes), Lynk&Co envisage de distribuer ses premiers modèles en Europe en 2019, puis aux Etats-Unis en 2020. Lynk & Co prévoit de vendre 500 000 voitures par an d’ici 2021.
Mise en perspective : Une arrivée tardive sur le marché, avec une promesse ambitieuse
Le nouvel enjeu concurrentiel du marché automobile n’est plus seulement de construire des véhicules mais bien de vendre le support d’un pack de services dédiés à la mobilité, ainsi que le font déjà des acteurs spécialisés.
Les constructeurs historiques travaillent aujourd’hui dans cette voie et font évoluer leur modèle par le biais de partenariats, de rachats, ou de développement de services et autres solutions de mobilité.
Lynk&Co débarque pour sa part sur le marché en présentant une offre globale « finie », proposant d’emblée le véhicule comme support d’un ensemble de services associés : garanties et mises à jour du système connecté à vie, possibilité de partager instantanément son véhicule lorsqu’il n’est pas utilisé ou doit être partagé, etc.. Le message est fort et les ambitions immenses.