La néo-banque HMBradley défie le Covid et se lance

LES FAITS

• HMBradley était présentée en novembre dernier par quelques grands noms de la FinTech, dont notamment l’un des fondateurs de PayPal, Max Levchin. Cette offre bancaire numérique s’est spécialisée dans l’épargne et est basée sur un compte rémunéré. Elle ouvre aujourd’hui officiellement ses portes aux inscrits dont la liste d’attente est constituée depuis plusieurs mois.

• Fonctionnalités :
  • Un compte rémunéré unique, dont le pourcentage de rémunération dépend du montant épargné chaque mois par le client (le montant de l’épargne est calculé par HMBradley en fonction du solde du compte)
  • Une carte de débit MasterCard et l’accès à des wallets tels qu’Apple Pay
  • Une offre de crédit en un clic (des offres personnalisées seront proposées chaque mois aux clients)
  • Un accès gratuit à 55 000 DAB
  • Une expérience 100 % numérique (associée à un service d’assistance 24h/24)

• Partenaire bancaire : Hatch Bank

• La particularité de l’offre de HMBradley repose sur son système de rémunération, basé sur le comportement d’épargne de ses clients : entre 1 % pour une épargne équivalant à 5 à 10 % des revenus et 3 % pour une épargne d’au-moins 20 % des revenus.

• Une liste d’attente était jusqu’ici ouverte pour enregistrer les demandes de souscriptions. Désormais, les clients de la néo-banque peuvent accéder à ses services de banque numérique.

CHIFFRES-CLES

• 2018 : Création
• Novembre 2019 : Annonce de lancement
• Mars 2020 : ouverture des services
• 3,5 M$ de fonds levés auprès de Index Ventures, HVF Labs et Mucker Capital, entre autres
• Jusqu’à 3 % de rémunération

ENJEUX

• Encourager les dépôts : si, dans son discours, HMBradley semble adresser son offre à tous les prospects, la rémunération n’est attractive que pour ceux qui épargnent une partie conséquente de leurs revenus. Elle cible pourtant toutes les catégories de clients jusqu’à des montants de dépôts de 100 000 dollars. Son idée est de récompenser non pas les montants placés, mais la part d’épargne par rapport aux revenus, pour en faire une offre démocratique.

• En dépit de la pandémie, une nouvelle néo-banque ouvre donc ses portes aux Etats-Unis HMBradley table sur la rémunération attractive de ses comptes de dépôts pour se différencier et attirer les prospects déjà sollicités par de très nombreux acteurs.

MISE EN PERSPECTIVE

• Sur le segment de l’épargne, de nombreux acteurs américains, notamment des néo-banques, cherchent à capter les dépôts. C’est le cas par exemple de Robinhood, avec une rémunération supérieure à 2 %, mais aussi de Credit Karma. Enfin, rappelons que le spécialiste européen de l’épargne, Raisin, est entré sur le marché américain l’année dernière.