La Maif dit non aux comparateurs
A l’occasion d’une conférence organisée par Assurland sur le thème de l’assurance et Internet, la Maif a marqué son désintérêt pour l’intégration de ses offres dans les comparateurs en ligne, une stratégie justifiée par le manque d’objectivité et de concrétisation des outils de comparaison.
La Maif défend sa stratégie en soulignant les chiffres d’une étude de Roland Berger qui estime que seulement 4 % des souscriptions à un contrat d’assurance en 2012 découlaient directement des comparateurs en ligne.
L’assureur insiste aussi sur le manque de points de comparaison proposés par ces services, trop souvent limités au prix des offres.
Or le groupe ne souhaite pas s’investir dans une approche low cost du marché. Selon une étude d’Assurland, 26 à 33 % des assurés choisissent leur contrat en fonction du prix, contre 85 % en fonction de la marque et de la qualité des offres.
Notre analyse : Les comparateurs, un service en évolution
Bien que le tarif reste un élément clé de la comparaison des offres, les acteurs de la comparaison en ligne et mobile, poussés par la concurrence, intègrent dorénavant des éléments plus qualitatifs afin d’apporter une valeur ajoutée à leur service (Assu Pocket, QuiaLeMeilleurService.com lancé par AXA, etc.).
Un risque concurrentiel
Si les comparateurs d’assurance ne débouchent pas, dans la grande majorité des cas, sur la signature d’un contrat, ces plates-formes restent des références en matière d’information pour des consommateurs qui utilisent majoritairement Internet avant de faire un achat de bien ou de service.
En refusant d’intégrer un comparateur, la Maif fait perdre de la visibilité à ses offres, mais veut avant tout capitaliser sur son image de groupe mutualiste engagé.