La Banque Européenne d’investissement injecte 22 millions de dollars dans Azimo
LES FAITS
- La FinTech britannique, spécialiste du transfert d’argent en ligne, a annoncé une levée de fonds de 22 millions de dollars.
- Objectif : développer sa plate-forme et étendre sa présence.
- Le financement est soutenu par le Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFSI) qui est la clé de voûte du plan d'investissement pour l'Europe. Il vise à stimuler la croissance économique à long terme et la compétitivité dans l'Union européenne.
- Fondée en 2012, Azimo propose des paiements internationaux à bas prix dans 200 pays, avec la possibilité de transférer des fonds vers un compte bancaire. La start-up revendique plus de deux millions de clients actifs.
- La FinTech entend utiliser le nouveau fonds pour développer son offre de service mais aussi étendre sa présence en Europe, notamment en Pologne, où 130 de ses 160 collaborateurs sont déjà basés. Pour cela, elle entend accroître ses effectifs.
ENJEUX
- Le Brexit. L’initiative de la Banque Européenne d’Investissement intervient quelques jours seulement après le retrait du Royaume-Uni de l’Union Européenne. La FinTech, dont le siège est à Londres, avait obtenu une licence aux Pays-Bas pour continuer à délivrer son service partout en Europe, quelle que soit l’issue du Brexit.
- Le cofondateur de la jeune pousse londonienne dit vouloir faire d’Azimo un champion européen des paiements en misant sur l’instantanéité et la faiblesse des coûts qu’elle propose.
- Une concurrence accrue. Outre la concurrence des acteurs historiques comme Western Union, Azimo a aussi à faire à des FinTech comme TransferWise, WorldRemit et Remitly. La licorne britannique a d’ailleurs annoncé que son activité de transfert d’argent était rentable pour la troisième année consécutive. Azimo n’a annoncé être rentable qu’en septembre dernier.
MISE EN PERSPECTIVE
- Azimo a levé 50 millions de dollars jusqu’à aujourd’hui. Les investisseurs incluent Rakuten, eVentures, Greycroft et Frog Capital.
- La BEI a déjà investi dans des FinTech spécialisées dans le paiement à l’image de la start-up suédoise iZettle, acquise par le géant américain PayPal pour un montant de 2,2 milliards de dollars.