IA : Fintel affine les scores de crédit
LES FAITS
- La start-up marseillaise Fintel, créée en 2019, propose un outil de détection de la solvabilité des demandeurs de crédit en quelques secondes, via l’utilisation d’API.
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Basée sur l’intelligence artificielle, cette solution 100 % digitale est capable d'analyser en quelques fractions de secondes jusqu'à cinq ans d'historique pour en déduire un profil bancaire : il s’agit de récupérer les données directement depuis le compte bancaire du client et le service des impôts et de les analyser (ses revenus, ses crédits en cours, épargne, etc.).
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En outre, il est également possible de détecter des signaux caractéristiques d’une conduite à risque, tels que des commissions d’intervention, des comportements à risque ou bien une récurrence dans les découverts.
ENJEUX
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Affiner encore le risque grâce à l’intelligence artificielle, afin d’être pertinent dans l’étude et l’obtention d’un score de crédit. Aussi, il s’agit évaluer le niveau de fidélité du demandeur (score d’attrition) et son score d'appétence pour les produits d'épargne et d'investissement.
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Automatiser la démarche de scoring. Malgré l'avancée de la digitalisation du secteur bancaire, l'étude de la solvabilité des demandeurs de crédit est encore souvent traitée manuellement. De son côté, Fintel permet un gain de temps sensible avec un parcours client simplifié et une intégration rapide.
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Profiter des opportunités de la DSP2 pour récupérer automatiquement les données des clients et ainsi raccourcir encore l’étape de scoring.
MISE EN PERSPECTIVE
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Pour voir le jour, Fintel a bénéficié du soutien de l'université Erasme de Rotterdam et de l’accès aux données de près de 300 000 comptes bancaires pour affiner les performances de son algorithme, lequel enregistre plus de 99 % de détection correcte des profils susceptibles de faire défaut. Une approche qui permet une appréciation du risque plus fine, déjouant notamment les idées reçues sur les profils a priori les plus risqués.
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Cet outil a déjà séduit deux grandes banques à l'international : Ikano en Suède (la banque d’Ikea) qui délivre près de 1,5 million de crédits par an, et Shinhan en Corée du Sud.
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La jeune pousse, qui se rémunère sur chaque requête, espère enregistrer un chiffre d'affaires d’1 million d'euros en 2020.