Garantir des opérations de financement en parts de fonds
Une première sur le marché monétaire : les banques pourront désormais apporter des parts de fonds comme collatéral de leurs opérations de financement. Une manière d’apporter davantage de flexibilité aux banques dans un contexte compliqué par les taux faibles.
Cinq acteurs de la finance se sont lancés dans une réorganisation des opérations de financement entre banques. Il s’agit de la Société Générale CIB, et sa filiale NewEdge, la société de gestion Lyxor, la plate-forme électronique spécialisée dans les échanges de collatéral Elixium, ainsi que l’administrateur de titres Euroclear, pour la partie contrôle.
Ces nouveaux partenaires ont opéré, pour la première fois, une nouvelle forme de financement entre deux banques, s’appuyant sur des actifs liquides de haute qualité (HQLA) comme garantie des transactions.
Ces HQLA sont habituellement utilisés par les banques pour servir leurs ratios prudentiels en allégeant leur bilan.
Analyse : Plus de flexibilité dans la garantie des financements
Après la crise des subprimes en 2008, le marché financier a été marqué par une crise de confiance importante. Les banques du monde entier ont pris de plein fouet les conséquences d’une activité dérèglementée et ont dû repenser leur ligne stratégique avec les outils mis à leur disposition.
Ce nouveau produit a été lancé sous l’impulsion de la Banque de France, afin d’offrir plus de flexibilité aux banques dans leurs échanges de collatéral.
Sur le thème des investissements en revanche, des efforts ont été opérés en lien avec les nouvelles technologies. Récemment, la Caisse des Dépôts expérimentait ainsi l’application de la Blockchain dans la sécurisation des transactions de prêt et emprunt de titres. L’exemple d’Euro GC Plus s’inscrit aussi dans cette tendance. Rappelons que le collateral et les appels de marge représentent le facteur qui influe le plus sur la rentabilité des métiers du trading, selon les investisseurs (Source : Celent 2014).