Farewill veut sécuriser les dernières volontés
Une start-up britannique vient de se lancer sur le marché avec une offre très spécialisée. Baptisée Farewill, elle envisage en effet d’aider les utilisateurs de son service à sécuriser leurs dernières volontés et faire en sorte qu’elles soient bien respectées après leur mort. Une nouvelle attaque contre la forteresse des notaires.
La start-up Farewill propose un service 100 % en ligne permettant à ses utilisateurs de réaliser leur testament en quelques minutes, en répondant à quelques questions simples : qui gardera ses enfants, ses animaux ou d’autres personnes à charge ? Qui héritera de ses biens ? Qui sera chargé d’exécuter ces volontés.
La rédaction d’un testament et son stockage sur la plate-forme de Farewill a un coût fixe de 50 livres. Farewill sauvegarde ensuite les testaments pour un montant de 5 livres par an, laissant à ses utilisateurs la possibilité de mettre à jour leurs volontés.
Farewill était fondée en juin 2015. Depuis, la start-up est parvenue à se développer grâce à une levée de fonds de près de 400 000 livres. Elle compte actuellement quelque 2 500 utilisateurs.
Analyse : Quand le marché du testament inspire les start-up
Le marché est porteur, en particulier concernant l’enregistrement des testaments. La plupart des clients ont le choix entre une opération coûteuse auprès d’un notaire ou une rédaction manuscrite hasardeuse qui risque d’invalider leurs dernières volontés. Ce qui explique l’intérêt des start-up pour un segment de marché qui ne demande qu’à être simplifié et sécurisé grâce à un processus numérique.
L’alternative des start-up
Farewill se pose donc comme une alternative innovante et prometteuse, capable de combler un vide sur le marché.
La start-up s’emploie particulièrement à moderniser les testaments et à sécuriser le processus : signature électronique et stockage sur une plate-forme sécurisée. Elle s’attache aussi à simplifier les modifications qui peuvent être rendues nécessaires par un changement de vie. En France, une autre start-up, baptisée Testamento, s’intéresse à ce type de services. Son offre suscitait d’ailleurs l’intérêt d’un acteur historique de l’assurance, Covéa, en mars dernier.