Brink’s lance ses propres DAB en France
LES FAITS
- Le convoyeur de fonds américain, Brink’s, vient d’inaugurer en Bretagne son premier « Point Cash Village ». Son client ? Une commune de 5 200 habitants, qui avait perdu l’an passé son dernier distributeur, exploité par Crédit Mutuel de Bretagne.
- Cette nouvelle offre se destine en effet aux collectivités locales, en particulier dans les zones rurales.
- Objectif : pallier l’absence de DAB dans les zones où l’exploitation est devenue non rentable pour les banques.
- Modèle économique : il repose sur un abonnement de 1 500 € / mois, supporté par la collectivité elle-même. Brink’s inaugure cependant un modèle qu’elle décrit comme low cost, conçu avec des partenaires pour lui permettre de baisser ses coûts. Le contrat prévoit notamment que le coût de l’abonnement pour la commune baissera plus le DAB sera utilisé.
ENJEUX
- Vers un modèle d’intégrateur de toute la chaîne de gestion des espèces : il y a quelques jours, Brink’s annonçait avoir convaincu le groupe BPCE d’externaliser toute la gestion de ses DAB auprès de l’acteur américain. Un mouvement symbolique qui n’est pas passé inaperçu sur le marché et qui pourrait préfigurer un mouvement global, face à la baisse de rentabilité des réseaux de DAB.
- Un tel mouvement s’est déjà propagé aux Pays-Bas où encore en Belgique, où Belfius vient de signer avec Diebold Nixdorf.
-
Un positionnement complémentaire des banques : l’objectif de Brink’s est bien de se poser en alternative, lorsque les banques se retirent d’un territoire, par manque de rentabilité. Elle envisage d’ailleurs de proposer également son offre aux banques en marque blanche.
MISE EN PERSPECTIVE
- Une proposition de loi contre la désertification bancaire avait été présentée au Sénat en novembre dernier. Suite à cela, la Banque de France a été missionnée et vient de publier son rapport sur l’état de l’accès aux espèces en France.
- Brink’s gère 12 000 DAB en France.
- Coût d’exploitation estimé d’un DAB : entre 14 000 et 25 000 € par an et par appareil. Un coût qui pourrait être réduit de 10 à 30 % en ayant recours à l’externalisation. Brink’s s’offre donc un relais de croissance dans le contexte actuel de la gestion des espèces en France.
|