Quand les distributeurs automatiques acceptent les titres restaurant
La CNTR et la Chambre Syndicale de la Distribution Automatique ont signé une charte sur l’acceptation des titres restaurant dans les distributeurs automatiques. Une initiative qui peut sembler contradictoire face aux enjeux de dématérialisation, mais qui vise à multiplier les canaux d’acceptation.
Signée le 16 juillet, la charte est entrée en application début septembre. Elle s’adresse uniquement aux entreprises détenant dans leurs locaux un distributeur automatique d’articles alimentaires éligibles (rattachés notamment au programme alimentaire équilibré Feelgood).
Un titre restaurant par repas pourra être accepté, pour l’achat d’un ou plusieurs articles. Comme dans le réseau physique, la monnaie ne sera pas rendue sur ces achats.
Les entreprises intéressées par la mise en place de cette solution devront faire équiper leurs machines d’un dispositif d’acceptation spécifique.
La dématérialisation remise en cause ?
500 millions de titres sont émis chaque année en France. Cette nouvelle initiative vient démontrer le pragmatisme des émetteurs qui cherchent avant tout à élargir les points d’acceptation, alors que le support papier fait de la résistance en France malgré plusieurs annonces de dématérialisation.
Outre les nouveaux acteurs, comme Moneo, qui tentent d’entrer sur le marché par le biais de la carte à puce, la CNTR travaille aussi à la dématérialisation des titres restaurant avec les émetteurs.
Le gouvernement, les restaurateurs et les émetteurs restent dans l’attente d’une prise de position claire en faveur de la dématérialisation des titres. En parallèle, en Belgique, Atos Worldline vient d’annoncer avoir été choisi par Edenred et Sodexo pour mettre à jour les TPE de ses clients afin qu’ils puissent accepter les titres restaurant dématérialisés de ces deux émetteurs (voir la brève intitulée Atos partenaire d’Edenred et Sodexo pour étendre l’acceptation des titres restaurant dans cette édition).