Les opérateurs japonais se mobilisent autour du NFC
- Les trois principaux opérateurs mobiles japonais – NTT DoCoMo, KDDI et Softbank – forment aujourd’hui un consortium autour du NFC, baptisé Japan Mobile NFC Consortium, pour permettre la transition vers une norme dédiée et remédier à l’hétérogénéité des systèmes de paiement mobile, préjudiciable tant à l’adoption de ces technologies qu’à leur modèle économique.
- Aux puces FeliCa de Sony s’ajoutent donc deux normes NFC « type A » et « type B », qui devraient permettre aux opérateurs de se fournir à moindre coût en téléphones compatibles en dehors du Japon. Cette approche illustre l’évolution des porteurs japonais, autrefois enclins à préférer les éditeurs et constructeurs locaux. Les terminaux ouverts importés connaissent désormais un grand succès auprès des consommateurs, mais doivent pour l’heure subir des modifications pour supporter FeliCa et le portefeuille mobile disponible (Osaifu-Keitai d’NTT DoCoMo).
- Le marché mobile japonais, particulièrement mature, fait aujourd’hui face au retour de sa précocité : les équipements dont disposent les clients et accepteurs ne répondent pas aux critères des normes internationales naissantes. Le Japon ne se détourne pas pour autant de FeliCa qui, au fil des années, a gagné son marché et a contribué à l’élaboration de normes internationales.
- Les utilisateurs et détaillants devraient bénéficier de ces évolutions et ne plus avoir à se préoccuper de questions de compatibilité. Les banques, pour leur part, pourront proposer leurs applications mobiles à l’ensemble des opérateurs et atteindre un plus grand nombre de clients.
- Les coentreprises de ce type sont aujourd’hui de plus en plus nombreuses : JV aux Etats-Unis, en France, en Suède, en Espagne et au Royaume-Uni. Le Japon suit donc une tendance généralement constatée dans le monde.
- La multiplicité des usages du sans contact et le profit qu’il est susceptible de générer poussent aujourd’hui les acteurs à faire front commun autour de déploiements de grande envergure. L’Asie dans sa globalité tente aujourd’hui de tirer parti de ces technologies (voir le cas de la Corée du Sud – Observatoire de décembre 2011 – voir aussi les initiatives autour du sans contact en Inde).