Fraude à la carte : les chiffres du skimming en baisse en Belgique
- Début 2011, la Febelfin, Fédération Belge du secteur financier, avait annoncé le blocage par défaut des cartes de débit Maestro, sur les opérations de retrait et de paiement en dehors de l’Europe par 23 banques belges, à partir du 17 Janvier 2011.
- Le constat présidant cette mesure étant l’augmentation de la contrefaçon des cartes de débit par skimming de la piste magnétique, et l’utilisation des fausses cartes pour des transactions en dehors de l’Europe. Sachant qu’en 2010, seules 2,5 % des transactions par carte de débit Maestro étaient effectuées en dehors de l’Europe.
- En mai 2011, la Febelfin indique que les cas de skimming sont passés de 498 à 25 sur la période du 17 janvier 2011 au 30 avril 2011, en comparaison avec la même période en 2010, soit une baisse de 95 %.
- Pour les porteurs belges de la carte Maestro résidant, ou se déplaçant, en dehors de l’Europe, les banques proposent un déblocage temporaire ou permanent. Cela concerne actuellement 0,2 % des porteurs, soit 20 000 cartes de débit sur plus de 10 millions.
- La lutte contre la fraude à la carte se poursuit en Europe : en Allemagne, par exemple, les experts du secteur bancaire prennent position en faveur de l’amélioration des normes internationales.
- En effet, en 2010, l’Allemagne a enregistré un nombre d’attaques de skimming 55 % supérieur à celui de 2009. Le taux d’attaque de 2009 ayant pratiquement été atteint à la moitié 2010. Ces attaques sur 1 765 DAB compromis ont été réduites, suite au remplacement de plusieurs centaines de « vieux » automates bancaires qui n’étaient pas aux normes de sécurité les plus récentes, notamment contre le piratage (ce contre quoi, en France, l’AFAS – « Anti Fishing Anti Skimming » – a été mis en place). Au niveau européen, le nombre d’attaques ATM a diminué de 17 % entre le premier et le second semestre 2010.
Voir la veille d’avril 2011
- L’Allemagne a vu son premier cas de piratage de pistes magnétiques auprès de stations services (au Nord de l’Allemagne). Les cartes contrefaites ont ensuite fait l’objet de retraits d’argent frauduleux en Colombie et aux USA. Les fraudeurs, de par la réduction de leur périmètre d’action de skimming sur les DAB, se replient sur les zones non protégées par la technologie EMV, et utilisant toujours la piste magnétique.
- La ZKA tente désormais de pousser les systèmes de cartes (dont les leaders MasterCard et Visa) à généraliser l’usage de la puce à l’international. Les coûts de migration étant significatifs, l’adoption de la norme EMV et la mise en place d’équipements adaptés tarde encore aujourd’hui dans plusieurs pays, notamment les Etats-Unis qui, de fait, deviennent un pays où se concentre la fraude sur les cartes contrefaites (par un usage frauduleux de la piste).
Voir la veille de janvier 2011
- Le président de la BKA (Office Fédéral de la Police Criminelle), M. Joerg Ziercke, a prodigué plusieurs recommandations pour lutter contre la fraude, dont notamment la désactivation de la carte bancaire pour des transactions dans les pays « non EMV », avec un déblocage possible à la demande du client (mesure déjà en place dans certaines banques allemandes). Dans cette éventualité, le manque à gagner pour ces pays non EMV serait tel que le coût de la technologie EMV leur reviendrait moins cher.
Skimming : technique de fraude consistant à copier la bande magnétique
de la carte bancaire (voir le procédé ci-dessous), lors de paiements
légitimes sur les automates en libre service (parkings, stations
essences, péages, etc.), les DAB, ou les TPE des commerçants. Dans
certains cas, la technique consiste également à récupérer en parallèle
le code secret, en le filmant grâce à une mini-caméra, ou en plaçant un
faux clavier.
Voir les veilles de mars et avril 2011