Vers un CSM intercontinental
- Le projet SEPA s’accompagne d’un volet intégrant la facturation au paiement et sa dématérialisation, nommé « e-SEPA ». Equens participe à un projet-pilote pour traiter de bout en bout une facture entre l’Italie, les Pays-Bas et la Belgique. Selon le processeur germano-néerlandais, par ailleurs membre du comité de la Commission Européenne sur le sujet, l’enjeu est toutefois moins de s’accorder sur une norme technique commune que d’harmoniser les régimes fiscaux et la sécurité des données en Europe.
- D’autre part, en matière d’interopérabilité mondiale de la compensation, l’initiative International Payments Framework (IPF, Cadre International de Paiement) a été lancée aux États-Unis, avec le soutien de NACHA, l’association des chambres de compensation américaines. Sa seconde phase, en cours, joint des banques et des processeurs européens, asiatiques et américains. La normalisation porte sur le traitement des virements internationaux de petits montants. Elle devrait s’appuyer sur la norme ISO 20022 d’échanges de messages, déjà utilisé dans le SEPA.
- L’adoption de cette base normative fournirait une énorme perspective de gains de productivité. Pour autant, elle ne met pas à mal le modèle actuel du correspondant banking, qui pourrait perdurer tout en utilisant un tel futur format.
- Depuis 2007, la Commission Européenne met en avant l’opportunité de l’e-SEPA, comme prolongement logique et indispensable du SEPA. Les gains de productivité dégagés par la dématérialisation de bout en bout des factures, voire de l’échange des paiements dans le monde entier, garantiraient un retour positif sur investissement plus rapide qu’avec le seul SEPA, limité par définition aux seuls paiements en euros.