Mise en garde bancaire
- A l’occasion du communiqué de la FBF sur les premiers SCT, Philippe Citerne, DG de la Société Générale et co-président du Comité National SEPA de la France, a conclu son allocution en soulignant l’effet « désincitatif » de la décision de la Commission sur l’interchange MasterCard :
- « […] La suite du projet SEPA présente de nouvelles difficultés liées à des incertitudes qui devront être levées rapidement. […]. Les positions qu’exprime [la Commission européenne] créent un contexte très incertain pour des accords économiques interbancaires. Ainsi là où le monde bancaire attendait clarification et précision des règles de marché, la Commission accroît au dernier moment l’incertitude juridique, ce qui est peu propice à des initiatives de marché pour de grands projets industriels sur les cartes européennes ou les prélèvements SEPA ».
- La communauté bancaire française a choisi la date où démarre le SEPA pour se faire entendre de la Commission sur la faisabilité de l’ensemble du projet (propos comparables à ceux de Michel Pébereau, président de la Fédération bancaire européenne, FBE).
- L’incertitude économique et juridique évoquée cible directement le chantier d’un troisième système européen de cartes, réclamé par les autorités européennes, travaux dans lesquels se sont impliquées les banques françaises en 2007.
- Cette analyse rejoint un communiqué de MasterCard Europe( ) qui met en garde les consommateurs contre l’espoir infondé d’une baisse des prix de détail. Le réseau international prend l’exemple du démantèlement de l’interchange en Australie en 2002, où sont réapparues des cotisations annuelles. Notons aussi que la part de marché de MasterCard et de Visa y a aussi reculé… au profit d’American Express et de Diners. MasterCard a d’ailleurs confirmé début mars son appel auprès du TPI (Tribunal de Première Instance) du Luxembourg.