Passeports biométriques
- On assiste actuellement en Suède au déploiement des premiers passeports biométriques. La société Setec, filiale du groupe Gemplus, propose donc - conformément aux exigences combinées de l'OACI (Organisation de l'Aviation Civile Internationale) et de l'Union Européenne - un passeport fonctionnant sur support de la reconnaissance faciale. Ce protocole d'identification sera couplé très prochainement à une reconnaissance par empreintes digitales qui consolidera les aspects sécuritaires.
- Depuis le 11 septembre 2001, les États-Unis ont exigé qu'à compter du 26 octobre 2005, tous les passeports délivrés dans les 27 pays, dont les citoyens étaient exemptés de visa, comportent des renseignements biométriques, dont une photographie numérique. Ainsi les Français détenteurs d'un passeport non biométrique doivent demander un visa pour se rendre aux États-Unis, même lors d'un transit.
- La biométrie est la source de beaucoup de discussions. En effet, utilisable à la fois à des fins d’identification mais aussi - à terme - comme moyen de paiement potentiel, la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés distingue deux utilisations aux implications différentes. D’une part, la biométrie ‘sans traces’ qui se définit comme une technologie où les données privées de la personne ne peuvent être stockées (le contour de la main par exemple), d’autre part, les biométries ‘à traces’ qui font l’objet de davantage de considérations réglementaires. En effet, ce dernier type d’identification est par définition relié à une base de données qui soulève la problématique de stockage des informations et la sécurisation des données. Une nouvelle réglementation française est en attente.