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Carte de compensation de crédit carbone : une île du Pacifique va tester une carte permettant de récompenser les comportements vertueux de ses habitants en termes de développement durable / Australie

Les autorités de l’île de Norfolk, située à 1 700 km au large des côtes australiennes, vient de lancer un programme de fidélité, sous la forme d’une carte, dotée de « crédits carbone », qui doit récompenser les comportements économes de ses porteurs en matière de dépenses d’énergie.

Cette carte a été distribuée aux 2 000 habitants de l’île (et bientôt aux 30 000 touristes qui la visite chaque année), qui doivent la présenter au moment du paiement pour chaque achat de carburant, d’électricité ou de courses alimentaires. Chaque achat donne alors lieu à une diminution du nombre de crédit. Ceux qui ont dépensé trop de crédits, doivent en racheter ; à l’inverse, les crédits restants peuvent être échangés contre de l’argent liquide.

Cette île, qui dépend du gouvernement australien, a été choisie car elle représente un terrain d’essai idéal, en raison de sa petite taille et de son  caractère insulaire qui facilite la mesure des entrées et sorties d’énergie. En outre, ses habitants ont les mêmes comportements que la population australienne, à savoir une forte consommation d’énergie et une certaine tendance à l’obésité. C’est ce qui a poussé le gouvernement australien à financer cette opération qui débutera officiellement début 2011 et doit durer trois ans. Elle servira de pilote pour un éventuel déploiement à l’ensemble du continent australien si l’opération fonctionne.
Au-delà du caractère anecdotique du pilote, qui se déroulera à une échelle très réduite, l’initiative est intéressante car elle montre comment un support carte est utilisé comme support d’une opération d’incentive de grande ampleur visant à encourager de nouveaux comportements consommateurs (ici des comportements vertueux en matière d’environnement) tout en s’appuyant sur un principe simple ressemblant à celui bien connu du cash back, le plus souvent plébiscité par les consommateurs.

La carte carbone est un dispositif ancien (datant du sommet de Rio, dans les années 1990), qui n’a décollé que récemment, sous la pression internationale et les objectifs fixés par le protocole de Kyoto. Ces cartes, dites « de compensation », peuvent être émises par des ONG ou des collectivités locales, mais aussi par des banques, qui y voient désormais l’opportunité d’en faire un support marketing et de communication autour des problématiques de développement durable. Les initiatives de ces dernières restent à ce jour limitées, notamment en raison de la complexité et du manque de transparence des méthodes de calcul des crédits-carbone. Les cartes bancaires « vertes » émises jusqu’à présent privilégient plutôt le reversement direct d’un pourcentage des achats (ou autre) à un projet ou ONG écologique (à l’image de la « Earth Rewards MasterCard » de GE Money Bank aux Etats-Unis) ou des cartes en matériau recyclable. Certains émetteurs proposent néanmoins une carte de paiement associée à une véritable compensation carbone, telle la « GreenPay de MasterCard » de Métabank aux USA qui donne droit, lors de la souscription de la carte de crédit, à l’ouverture d’un compte associé doté de crédit carbone, qui seront ensuite débités à chaque achat réalisé avec la carte. Dans le même ordre d’idée, un acteur non bancaire a récemment montré l’exemple en France sur ce secteur ; il s’agit du distributeur E.Leclerc qui a lancé les « primes énergie », cartes cadeaux visant à récompenser ses clients qui auront réalisé dans leur logement des travaux d’économie d’énergie.

Note
: pour en savoir plus sur les principes du crédit-carbone http://www.climatmundi.fr/lng_FR_srub_54-credits-carbone.html