Une carte de paiement pour Lydia
Lydia poursuit sa diversification en associant une carte de paiement connectée à son offre de paiement mobile par QR code. La start-up continue de miser sur la carte et chasse sur le terrain des banques en lignes, qui proposent aux clients de gérer eux-mêmes les options de leur moyen de paiement.
Lydia propose désormais une carte de paiement MasterCard, facturée 3,99 euros par mois et 10 euros à la commande pour les frais de fabrication et d’expédition. Son but : enrichir son offre de paiement et redonner aux clients finaux le pouvoir de paramétrer entièrement leur carte.
Lydia est connue pour son application de paiement mobile. Cette nouvelle carte, connectée à l’appli mobile, vient enrichir ce service de fonctionnalités de gestion : le porteur pourra modifier ses plafonds, les opérations autorisées (retraits, paiements en ligne, sans contact, paiements à l’étranger), définir son code PIN et, au besoin, bloquer sa carte.
La facturation standard s’applique dans le cas de 100 paiements en euros par mois et 5 retraits, ou 20 paiements dans une autre devise et 10 retraits par an. Au-delà, des coûts supplémentaires s’appliquent (e.g. 1 € par retrait au-delà de 5 par mois).
Notre analyse : Nouveau moyen de paiement et nouveau modèle économique
Lancée fin 2013 et partie du secteur des paiements P2P, Lydia s’appuie sur un compte prépayé. Elle a d’abord ciblé les étudiants, puis une plus vaste audience. Aujourd’hui, son application compte près de 500 000 utilisateurs, dont la moitié a moins de 30 ans. Elle vise à présent deux millions de clients d'ici un an et plus de 100 000 cartes distribuées dans quelques mois.
Pour fédérer les usages, Lydia a commencé par élargir le champ de ses activités (portage sur Apple Watch, incursion sur le secteur des cagnottes en ligne), puis a noué des partenariats stratégiques (avec la Fédération de la Vente Directe, par exemple).
Avec ce nouveau support, elle cherche à construire une offre plus universelle, qui ne se heurte pas à la nécessité d’enrôler des commerçants. Ce faisant, elle modifie aussi son modèle économique, avec une cotisation carte s’élevant pratiquement à 60 euros par an, contre une offre de paiement mobile gratuite dont la viabilité ne reposait que sur les commissions liées aux transactions.
Un virage stratégique important, qui vise à l’imposer dans le paysage, aux côtés des émetteurs de carte traditionnels et des néo-banques.